Avec les années 60, la Ford Motor Company entre dans une nouvelle ère. Le haut directoire de la maison de Détroit a en effet décidé de s’investir à fond en compétition. Et cela commence par le Rallye Monte-Carlo.
(illustrations Constructeur, Domaine Public & D.R)
RESUMÉ
1963 – Trois Falcon Sprint débarquent au Rallye Monte-Carlo.
1964 – Parmi de nombreuses Cortina, huit Falcon au départ, avec notamment le Français Jo Schlesser (#125) et l’Anglais Graham Hill (#201) ; le Suédois Bo Ljungfeldt remporte… toutes les étapes mais ne termine que 2e.
1965– 4 Mustang inscrites, mais aucune à l’arrivée…
1966 – Retour des Mustang, dont une pour l’acteur Jean-Louis Trintignant.
1967 – Participation de « Johnny Hallyday » en Mustang.
1968 – Très mauvais cru : 13 Ford au départ et seulement 2 à l’arrivée…
Au début des années 60, la Ford Motor Company entend redynamiser et rajeunir son image. Pour ce faire, elle décide de se lancer à corps perdu en compétition. Avant que les GT40 n’entrent dans l’histoire du Mans, la maison de Détroit envoie trois Falcon Sprint sur le Rallye Monte-Carlo 1963. Si la première classée d’entre-elles (Peter Jopp / Trant Jarman) ne pointe qu’au 34e rang, qui plus est précédée de 4 autres Ford (Greder / Delalande (Zodiac Mk 3), 19e, Kristiansen / Nagel-Erichsen (Consul), 22e, et Jo Schlesser / Le Guezec (Zodiac Mk 3), 25e, et Riley / Nash (idem), 33e), la Falcon va faire des étincelles dès l’année suivante.
Largement au-dessus du lot, mais…
Pour cette 34e édition, ce sont cette fois non moins de huit Falcon qui sont de la partie, et parmi celle-ci, deux sont confiées à des pilotes de renom : le Français Jo Schlesser (#125) et l’Anglais Graham Hill (#201). Pour la petite histoire, Hill et son équipier Ian Walker utilisent pour la première fois un système d’intercom monté dans les casques. Durant la course un accélérateur bloqué le fera quelque peu froisser l’avant gauche de sa monture en heurtant un arbre. Il ne finira que 107e ; Schlesser 11e. Mais c’est un autre nom qui sortira du lot cette année-là : Bo Ljungfeldt. Associé à Fergus Sager, le Suédois sera tout simplement le plus rapide du Rallye Monte-Carlo, dont il remportera… toutes les étapes. Cependant, pénalisée par une règlementation handicapant les gros moteurs, histoire de donner ses chances à tout le monde, la victoire lui échappera au bénéfice de la petite et agile BMC Mini Cooper S de Paddy Hopkirk et Henry Liddon. Notons que parmi les 40 Ford au départ, les Cortina (GT et Lotus) sont désormais majoritairement présentes.
Née elle aussi de la politique de redynamisation de Ford, la toute nouvelle Mustang jouera elle aussi, sur le Rallye Monte-Carlo, un rôle certes moins sportif, mais néanmoins marquant ; nous en parlerons par ailleurs…
Les autres pages de l’histoire de Ford au Rallye Monte-Carlo…
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