
Première spéciale du Rallye Monte-Carlo en 2005, Ilonse / Pierlas est aussi programmée l’année suivante, mais en sens inverses. Les deux fois, une sortie marquera cette spéciale.
(illustrations Constructeur, Domaine Public & D.R)
RESUMÉ
2005 – Petter Solberg frôle la catastrophe…
2006 – Sébastien Loeb à la faute
Le vendredi 21 janvier 2005, c’est le tracé long de 22.93 km, Ilonse / Pierlas, qui ouvre les hostilités du 73e Rallye Monte-Carlo.
Avec son numéro 5, c’est un peu avant 09h00 que Petter Solberg aborde le dernier kilomètre de la spéciale. La dernière descente est étroite et sinueuse.
Cet ultime tronçon commence par deux épingles. Phil Mills annonce la première « hairpin left » à son pilote, qui au moment d’enfoncer la pédale du milieu… se retrouve privé de freins. Le Norvégien fait de son mieux pour contrôler la situation, mais ne peut empêcher sa Subaru Impreza WRC’04 « S10 » de tirer tout droit et taper le talus… où sont perchés quelques spectateurs. Il repart sans trop tarder et signe le 6e temps, à 24″ du scratch signé par Sébastien Loeb (Citroën Xsara WRC), qui laisse son plus proche suivant à 11″3, en fait son nouvel équipier : un certain François Duval.
Pour Solberg, par bonheur, le pire a été évité..

Ça arrive même aux meilleurs…
L’édition 2006 du Rallye Monte-Carlo débute le vendredi 20 janvier par 3 Étapes Spéciales à disputer à 2 reprises : St Sauveur-sur-Tinée / Beuil (1 et 4), Guillaumes / Valberg (2 et 5) et Pierlas / Ilonse, donc dans le sens opposé à l’année précédente (3 et 6).
Pour sa première course avec la Citroën Xsara WRC confiée cette année au team belge Kronos, Sébastien Loeb part fort ; dès l’ES1, il colle 25″ à tout le monde. Auteur du scratch sur l’ES2, Marcus Grönholm (Ford Focus RS WRC’06) n’en accuse pas moins – déjà ! – un retard de 30″ sur le Français. Alors que l’ES3 de Pierlas / Ilonse est annulée après le passage de quelques concurrents seulement (route de liaison vers la spéciale bloquée par des autocars de touristes qui redescendent des stations de ski !), Loeb profite des 2 premiers chronos de la seconde boucle pour porter son avance sur le Finlandais, son second au classement, à 1’16″4 ! En 70 km de course, l’écart est colossal. L’Alsacien survole le 74e Monte-Carlo.
Arrive alors le second passage sur Pierlas / Ilonse, qui cette fois peut avoir lieu. Loeb s’y élance, mais après environ 6 km, dans un gauche pour ainsi dire insignifiant, il perd le contrôle de sa Xsara sur une plaque de verglas et se retrouve au trou… Impossible de repartir, si ce n’est en SupeRally ; ce qu’il fera le lendemain. Désormais 8e à 3’43″6 de la Ford de tête, Loeb repart à l’attaque et aligne les meilleurs temps les uns après les autres (8 sur 11 ES) en chasse de Marcus Grönholm, qu’il espère ainsi mettre sous pression. On ne sait jamais… Mais celui-ci se contente bien entendu de gérer sa route vers la victoire, qu’il décroche le dimanche. Derrière lui, la Xsara bleue affublée du numéro 1 termine 2e à seulement 1’01″8 ! Ce qui mettra au jour la déficience du système SupeRally, qui permet à un équipage qui a abandonné de repartir moyennant pénalité, manifestement trop peu importante. La règle sera modifiée.

Les autres pages de l’histoire de Ford au Rallye Monte-Carlo…