Exploit des « Planches à roulettes »
En 1978, le Rallye Monte-Carlo fait le plein d’engagés. Non moins de 231 équipages figurent sur la liste des inscrits. Parmi eux, plusieurs sont alignés par des usines, parfois présentes avec des voitures inédites, à l’instar de Renault, qui a jeté son dévolu sur des modestes R5 Alpine.
(illustrations Constructeur)
Aux côtés des équipes officielles logiquement données favorites, à savoir Fiat, avec ses efficaces 131 Abarth, et Lancia, avec ses redoutables Stratos, Renault n’a aucune chance de vaincre sur le Monte-Carlo avec le modèle retenu pour cette occasion : la 5 Alpine. Certes légère, elle n’est dotée que d’un modeste moteur qui ne développe que la moitié de la puissance des machines italiennes. Sans compter les teams privés fort bien équipés, avec des Porsche 911 ou des Opel Kadett. Et pourtant…
Le Monte-Carlo reste le Monte-Carlo et dans des conditions dignes de la réputation de cette légendaire épreuve, la petite française rivalise fièrement avec les ténors. Jean RAGNOTTI signe l’exploit de terminer 2e, devant son équipier Guy FRÉQUELIN, derrière la Porsche 911 Carrera RS de Jean-Pierre NICOLAS, l’inattendu vainqueur, qui a profité de la débâcle de la Scuderia.
En hommage ce résultat historique, une série R5 « Monte-Carlo » limitée à 2.400 exemplaires est commercialisée en mars 1978 (photo du bas), avec un 1.3-64 ch. Cet exploit, les « Planches à roulettes », comme elles avaient été baptisées, le rééditeront fin octobre de la même année (RAGNOTTI 3e et FRÉQUELIN 5e) sur le très éprouvant Rallye Bandama en Côte d’Ivoire (9 voitures arrivées sur 55 partantes…).
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