
Mesures adoucies
La mesure souhaitée par l’UE pour éliminer les voitures à combustion d’ici 2035 fait débat. Après l’annonce, le 8 juin dernier, d’interdire la vente de véhicules thermiques, certains pays ont clairement dit qu’ils n’appliqueraient pas cette législation (Allemagne). D’autres proposent de décaler le calendrier (ex. Italie).
(Marc Lacroix / Illustrations constructeurs & DepositPhotos)
Nous l’avons toujours clamé, si l’on doit effectivement faire quelque chose pour réduire drastiquement les émissions nocives, il n’est pas normal d’imposer une seule solution, en l’occurrence l’électricité. D’autant que cette solution est loin de ne regrouper que des avantages et de solutionner le problème ; nous dirons plutôt que de la sorte, on ne fait que le déplacer… Pourquoi ne pas laisser libre choix aux constructeurs, qui pourraient explorer des solutions alternatives, développer de nouvelles technologies / carburants climatiquement neutres, puisque là est l’objectif final ?

5 années de bonus…
La Commission semble enfin l’avoir – un minimum ! – compris, puisqu’elle a répondu favorablement à la demande de l’Italie et de l’Allemagne d’ajouter une clause l’obligeant à réexaminer les objectifs en tenant compte des développements technologiques. Technologies hybrides rechargeables, moteur thermique à hydrogène ou encore carburants synthétiques (fabriqués à partir de déchets ou de CO2 atmosphérique) peuvent donc envisager un avenir.
De plus, les constructeurs dont la production annuelle n’atteint pas 10.000 unités (Aston Martin, Ferrari, Lamborghini, Koenigsegg, Rolls-Royce …) vont finalement bénéficier d’une allonge de 5 années (jusqu’à fin 2035). En attendant, McLaren a déjà présenté une Artura hybride, Ferrari dévoilera son premier véhicule électrique en 2025 et Lamborghini annonce la sienne pour la fin de la décennie.

