Spirletautomobiles FORD PERFORMANCE RIDE 23 : JOLIE BROCHETTE… (5/10)

La Mustang européenne

Dans les années 60, le terme « coupé » est bien entendu déjà une vieille histoire chez Ford, qui avait proposé une telle dénomination dès le début des années 30 et son Modèle B. Mais avec l’arrivée de la Capri, sorte de Cortina Coupé, naissait un nouveau genre, sur le vieux-continent un peu à la manière de la Mustang outre-Atlantique.

(28.04.2023 – illustrations Constructeur, D.R. & Car-Events)

Cortina GT et Lotus ; Taunus TS et RS

Mustang I, II,III,IV, V, VI et VII

GT40 / GT

Escort Mk I, II, III, IV, V, Vbis et VI

Capri Mk I, Mk I 1/2, Mk II, et Mk III

Mk I – 1,2 millions de ventes !

A cette époque, il y a notamment les coupés Taunus, finalement assez banals… Mais le colossal succès rencontré par la Mustang aux Etats-Unis incite le staff européen de la marque à tenter un coup similaire de ce côté de l’Atlantique. Ceci se fait dès 1969 avec la Capri, qui reprend d’ailleurs les codes esthétiques de son grande sœur (long capot et arrière ramassé). Notons que la première Capri peut aussi recevoir un toit vinyle, très à la mode à l’époque.

D’abord, il faut savoir que ce petit nom a déjà été utilisé pour désigner la variante coupé de la Consul Classic (photo ci-dessous), mais la nouvelle Capri n’a rien avoir avec ce modèle, dont le nom de code dans sa phase de développement était Colt, appellation que Ford n’a pu utiliser, puisque déposée par Mitsubishi.

La production de la Capri débute en 1968 : novembre au Royaume-Uni (usine d’Halewood) et mi-décembre en Allemagne (Köln). Elle sera aussi, entre autres, fabriquée dans l’usine belge de Genk. Dévoilée en janvier 1969 au Salon de Bruxelles, sa commercialisation, qui a lieu dans la foulée, est un succès !

Il est vrai qu’en dépit de son style coupé fastback aguicheur, souvent synonyme de plus coûteux, Ford a tenu à ce qu’elle soit abordable. Pour ce faire, l’offre moteurs est large, de 1.3 à 3 litres, avec des 4 cylindres (V4 Taunus en 1.3, 1.5 et 1.7 lit., ainsi que le « Kent » allemand en 1.3 et 1.6 lit.) et des V6 pour les hauts de gamme (“Essex” anglais et “Cologne” allemand) en haut de gamme. Produite et diffusée un peu partout dans le monde, elle intègrera même un 5 litres V8 « Windsor » en version Perana en Australie

Aux Etats-Unis, la Capri n’est pas une Ford, mais une Mercury. Elle se distingue à un bossage de capot et à ses 4 feux avant ronds (photo de droite ci-dessous). Des spécificités qui chez nous seront appliquées sur les versions les plus sportives, RS 2600 en tête. Apparue à l’automne 1970, en même temps que la 2600 GT, la RS 2600 développe 150 ch. Elle adopte par ailleurs suspensions modifiées, boîte de vitesses à rapports rapprochés, panneaux de carrosserie allégés, freins à disque ventilés et roues alu. Ainsi parée, elle abat le 0-100 km/h en 7″7. C’est avec ce modèle que Ford remporte des succès historiques aux 24 Heures de Francorchamps en 1971 (Glemser / Soler-Roig) et 1972 (Mass / Stuck). La Capri RS 2600 remporte aussi sa catégorie au Mans 1972 et est sacré dans le Championnat d’Europe Groupe 2 à deux reprises (71 avec Dieter Glemser et 72 avec Jochen Mass). Le coupé Ford fera aussi quelques apparitions en rallye, notamment en France, avec Jean-François Piot.

En 1973, la Capri subit quelques aménagements, notamment perceptible à l’avant (les clignotants quittent les optiques pour se loger dans le pare-chocs) et arrière (les fins feux rectangulaires sont remplacés par des blocs carrés). Cette version se désigne Mk I ½. En Belgique, on commémorera les victoires conquises au double tour d’horloge ardennais avec une version « Francorchamps » reconnaissable à l’avant à son petit spoiler noir, à l’arrière à l’aileron et la persienne « à ailette » posée sur la lunette arrière, façon… Mustang Boss 502.

Mk II – Plus bourgeoise et à hayon

En février 1974, la Capri II prend la relève. Comme pour la grande sœur Mustang, crise pétrolière de 1973 oblige, elle se fait plus adaptée à la conduite quotidienne. Par ailleurs, une architecture à hayon est adoptée, une première pour Ford ! Les grands phares avant rectangulaires reprennent l’agencement de la Capri initial, avec des clignotants intégrés latéralement aux optiques frontaux, mais au final, la ligne générale est plus sage, moins « sexy ». Une version plus luxueuse fait aussi son entrée, sous le label Ghia, du nom du carrossier italien acquis par Ford en 1973.

Les moteurs sont ici des 4 cylindres en ligne (1.3-55 ch, 1.6-72 ch (88 ch pour la GT), et 2.0-99 ch), plus deux V6 (2.3-108 ch et 3.0-140 ch). Un 2 litres V6 (emprunté à la Taunus) sera aussi proposé dès le printemps 1976, parallèlement à un lifting notamment perceptible au carénage sous pare-chocs des nouvelles versions « S« .

Soulignons cette édition limitée qu’est la John Player Special (JPS), lancée en mars 1975 et exclusivement disponible en noir ou blanc, avec rayures et jantes dorées imitant la livrée de la F1 éponymes.

Mk III – Retour à la sportivité

Désignée « Project Carla » en interne, la Capri III se présente comme une évolution heureuse de la Capri II. Elle en reprend la ligne générale, mais les feux avant rectangulaires sont remplacés par des doubles optiques ronds, qui encadrent une calandre à lamelles noires, sur laquelle le capot déborde légèrement (calandre dite « Aeroflow »). L’effet est pas mal réussi… A l’arrière, les feux sont un rien plus grands et adoptent une surface en « dents de scie ». Bref, l’ensemble gagne en sportivité et les modèles « S » sont du reste les plus populaires.

Lancée en mars 1978, elle débute sa carrière de belle façon, avant que les ventes s’essoufflent face à la montée en puissance des berlines dynamiques type « GTi », au détriment des coupés en général.

En 1981, au Salon de Genève, Ford présente une nouvelle Capri 2,8 litres Injection, première version de série à utiliser l’injection depuis la… RS 2600. Annoncé pour 160 ch, son moteur est repris à la Granada 2.8i et lui autorise une vitesse de pointe de 210 km/h. Cette variante insuffle incontestablement un vent nouveau sur la famille Capri, dont la production sera du reste maintenue 2 à 3 ans de plus que prévu.

Pour qui la 2.8 Injection ne suffit pas, une version turbocompressée est proposée par Tickford, avec l’aval de Ford. La puissance passe à 205 ch, mais le budget explose ! A la version « simple », avec jupes latérales, plus spoiler et aileron arrière proéminents, le carrossier et préparateur anglais (il collaborera aussi avec Ford pour les RS200 et Sierra RS500) propose un kit carrosserie spécifique complet et.. au goût discutable.

Cette génération s’illustrera aussi sur piste, dans le relevé championnat DTM allemand. Par le biais de Zakspeed, cette Gr. 5 « Silhouette » tiendra la dragée haute aux Porsche 935. Et puis c’est aussi elle qui renouera avec les lauriers aux 24 Heures de Francorchamps, en s’y imposant 3 années de suite, de 1978 à 1980.

La dernière Ford Capri sort de chaîne en décembre 1986, une série spéciale « 280 » basée sur la 2.8 Injection et produite à 1.183 exemplaires. Au total, près de 2 millions de Ford Capri ont été vendues depuis son lancement, dont 1,2 million de Mk I.

Assurer votre place dès à présent !

En attendant la suite de l’énumération des Ford sportives, ne tardez pas à vous joindre au cercle des Fordistes possesseurs d’un des ces bijoux et inscrivez-vous à la Spirletautomobiles FORD PERFORMANCE RIDE !


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Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes.

Avis aux amateurs…

Clôture des inscriptions FORD PERFORMANCE RIDE : dimanche 14 mai 2023 à minuit.





Publié par Car-Events

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